Jean De Blandé
Chevalier
Second fils de SIMON II ème du nom, et d'Eustachie, prit le nom de son apanage, qui était la terre de Blandé et rarement il ajoutait à ce nom celui de CHAMBRAY. Ses descendants en ont usé de même. Il eut cette terre de Blandé en partage, après la mort de SIMON son père, et la tint en parage par lignage de JEAN, seigneur de CHAMBRAY son frère aîné. Le samedi après la Saint-Martin d’hiver, en 1288, monseigneur JEAN de CHAMBRAY, seigneur de Blandé, vendit, au chapitre d’Evreux, huit livres de rente foncière qu’il avait droit de prendre sur des héritages assis en la paroisse d’Authenay.
La charte en est conservée au chartrier se la cathédrale d’Evreux, on y voit le sceau dudit JEAN de CHAMBRAY, représentant un écu au champ d’hermines, chargé de trois tourteaux ; et comme il était privé de maison de CHAMBRAY, il y a une fascée qui partage les deux tourteaux qui son en chef, d’avec celui qui est en pointe.
JEAN des ESSARTS,écuyer, fils de monseigneur Jean des ESSARTS, chevalier, confirma cette vente et appela, dans cet acte JEAN de CHAMBRAY, son cousin et son ami ce qui a fait penser qu’il était son cousin germain, et qu’EUSTACHIE, dont le surnom est inconnu, mère de JEAN, seigneur de CHAMBRAY, et de JEAN, seigneur de Blandé, était tante de JEAN des ESSARTS, qui confirma cette vente, et sœur de JEAN des ESSARTS, père de JEAN, dont on cite la confirmation. Cela est d’autant plus probable, que le nom de JEAN ayant alors été adopté par les seigneurs des ESSARTS, qui aux générations précédentes, avaient pris celui de GILBERT, il semble que par le baptême, ils avaient conservé le nom de JEAN aux seigneurs de CHAMBRAY et de Blandé ; par une autre charte du même samedi, après la Saint-Martin d’hiver, conservée en original à la cathédral d’Evreux, scellée de son sceau, cautionna, au chapitre de cette église, la vente de la dîme inféodée du fief de CHAMBRAY, qui venait de lui être faite par MARGUERITE du FRESNE, veuve de JEAN, son frère aîné, seigneur de CHAMBRAY, pour et au nom de ses enfants mineurs, et le dit JEAN de CHAMBRAY, seigneur de Blandé, leur oncle et tuteur, promit de leur faire ratifier cette vente, lorsqu’ils seraient en âge, et il s’y obligea personnellement .
On voit au chartrier de CHAMBRAY une autre charte originale, du vendredi après les Brandons de 1290, par laquelle monseigneur JEAN de Blandé prit en fiefs, des prieurs et des frères de la Maladrerie de Breteuil, plusieurs héritages assis en sa paroisse et seigneurie de Blandé, pour six livres de rente. Cette charte est scellée de même sceau ci-devant énoncé. On voit que JEAN de CHAMBRAY seigneur de Blandé, ne se nomme de JEAN de Blandé, et souvent il en usait ainsi. Ses descendants ne portèrent aussi que le nom de Blandé, pour se distinguer des seigneurs de CHAMBRAY, leurs aînés. Cependant, dans les actes de familles, ils prenaient le nom de CHAMBRAY, seigneur de Blandé. JEAN eut pour fils Jean II de Blandé