Gouville en val d'Iton

L’an 1869, le 11 février, le conseil municipal de la commune de Gouville, réuni comme il est dit ci-dessus, mêmes présences. Mr le maire expose au conseil que l’église de Gouville construite au commencement du siècle, sans aucun caractère architectural, est surmontée d’un clocher provisoire en bois, qui se trouve dans le plus mauvais état et menace ruine ainsi que le porche placé en appentis sur l’aspect occidental de l’église.

Les travaux projetés consistent à démolir le clocher en bois, ainsi que le porche et à construire à la place de ce dernier un clocher flanqué de deux chapelles, dont l’une pour placer les fonts baptismaux. La façade et toutes les parties visibles à l’extérieur du clocher seront construites en maçonnerie de briques rejointées avec soin. Le reste en maçonnerie de cailloux. La partie supérieure du clocher sera parée de douze ouvertures pour la transmission du son des cloches.

De plus les murs du cimetière étant en très mauvais état et s’écroulant, seront démolis et reconstruits, en agrandissant le cimetière de deux côtés, d’après arrangement à intervenir avec Mr de Chambray, propriétaire limitrophe, qui concédera le terrain nécessaire, de manière de permettre au public d’arriver à la façade ouest de l’église et d’y entrer par la porte principale qui maintenant est placée latéralement au midi.

Que d’après le devis général des dits travaux, il est établi que cette dépense pourra s’élever à 8.600 Fr (huit mille six cent). Que votant ces constructions qui sont de première nécessité, égard à l’état de délabrement du clocher, du porche et des murs du cimetière,le conseil municipal avait l’intention que le tout soit exécuté dans le plus bref délais possible.

Que pour être certain d’une prompte exécution et aussi pour en faire profiter les ouvriers de la commune, les dits travaux ne seraient point mis en adjudication, moyen qui entraîne des lenteurs, mais qu’ils seraient exécutés par voie d’économie, sous la surveillance de l’autorité administrative. Que pour venir en aide à la commune qui s’est imposée extraordinairement du chiffre de 20 centimes pour franc du principal des contributions directes, pendant le nombre d’années nécessaires et au secours de 2.000 francs promis par Mr le Préfet de l’Eure, Mr le Marquis de Chambray a bien voulu s’engager à participer à cette dépense en faisant l’avance, à titre de souscription des fonds nécessaires sans intérêts et en outre en faisant don à la commune de Gouville de la somme nécessaire pour achever les dits travaux, en plus des deux années d’impôts extraordinaires et des 2.000 francs promis par Mr le Préfet.

En conséquence, Mr le maire propose au conseil de donner son adhésion à l’exposé qui précède et de l’autorise à délivrer les mandats à l’appui des mémoires qui seront fournis ultérieurement par chaque ouvrier ou fournisseur ayant pris part aux constructions en question et approuvées.

Le conseil municipal, considérant que le maire en agissant ainsi dans l’intérêt de la commune, a pris le parti le plus sage et le plus utile à l’intérêt général, est d’avis unanime que les travaux soient faits par voie d’économie, de manière à être exécutés promptement et ce en, faisant profiter chaque ouvrier de la localité, comme aussi il s’empresse de se joindre à Mr le maire pour accepter le offres de concours faites par Mr le Préfet de l’Eure et par Mr de Chambray auxquels ils adressent leurs sincères remerciements et prie Mr le Préfet de vouloir bien revêtir la présente délibération de son approbation.ET ont signé après lecture faite :

E.Lafosse, E.Fouquet, A.Fouquet, Mis de Chambray, P. Moulin, J. Mevalin, P. Helliard

Michel Pinchon

Dernière mise à jour : ( 27-11-2009 )

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