Marquis Georges de Chambray  

Général et historien français, né à Paris en 1783, mort en 1848. Sa famille, qui était une des plus anciennes de Normandie, fut ruinée par la révolution. Admis à l’école polytechnique en 1801, le jeune Chambray passa à l’école d’application et du génie de Metz, d’où il sortit pour entrer dans le cinquième régiment d’artillerie à pied. Après avoir fait les campagnes de 1805, 1806, 1807, 1809 en Allemagne, et obtenu le grade de capitaine, il entra comme lieutenant dans l’artillerie à pied de la garde impériale. En 1811 il était capitaine dans l’artillerie à cheval de la même garde, et fit la campagne de Russie lors de la désastreuse retraite. Laissé malade à Wilna, il tomba au pouvoir des Russes, et fut envoyé en Ukraine, où il eut une convalescence tellement difficile qu’il n’a jamais pu se rétablir entièrement. Rentré en France après la chute de Napoléon, il entra en 1815, comme major, dans l’artillerie de la garde royale. En 1823 on le nomme lieutenant  colonel commandant l’artillerie de Vincennes ; deux ans après, il était colonel directeur de l’artillerie de Perpignan. Sur sa demande, il fut mis à la retraite à la fin 1829, le titre honorifique de maréchal de camp. M. de Chambray profita de ses loisirs pour écrire une Histoire de l’expédition de Russie. On lui permit de puiser des renseignements au dépôt de la guerre, surtout dans une collection de pièces que la princesse de Wagram y avait déposée à la mort de son mari. Après un long travail, il fit paraître, en 1833, cette importante histoire en 2 volumes avec atlas. Le succés de ce récit fidèle fut européen, et nécessita, deux années après, une nouvelle édition, 3 volumes. En 1827 M. de Chambray publia le Philosophie de la guerre, qui eut une deuxième édition, en 1829. Il fit paraître en outre :

 Réfutation de la brochure intitulée : la vérité sur l’incendie de Moscou, par le comte Roptoschin ;

Quelques réflexions sur l’infanterie de nos jours, etc. ;

Des changements survenus dans l’art de la guerre depuis 1700 ;

Examen de l’ouvrage de Carion Nisas intitulé : L’art de la guerre ;

Observations sur l’introduction au traité des grandes opérations militaires de Jomini

Notes et réflexions sur la Prusse en 1833

Faut-il fortifier les capitales et en particulier Paris ? Vie de Vauban ( dans la Plutarque français). Cse opuscules ont été réunis sous le titre de Mélanges.