Page 4 sur 7 DescriptionLa description que donnait du Becquet l’historien Vaugeois, est parfaite : ouvrage hydraulique remarquable et ancien. C’est un barrage de la rivière solidement établi en maçonnerie et présentant, en amont, un épi qui partage les eaux et les rejette à droite et à gauche dans deux canaux creusés pour les recevoir. Le barrage a pour effet d’élargir le lit de l’Iton qui est compartimenté par le creusement de deux bassins réservoirs ou déversoirs. En amont, les réservoirs sont écartés l’un par rapport à l’autre, mais ils se rapprochent au niveau de l’éperon. Leur ensemble, ayant donc la forme d’un V, fait penser à un bec et peur expliquer aussi le nom de l’ouvrage. Les bassins sont inclinés l’un par rapport à l’autre. Ils dirigent les eaux vers les deux canaux, et, étant d’égale longueur (34 mètres), ils partagent par moitié les eaux entre les deux bras. Les eaux tombent en cascade dans les réservoirs, et leur chute accroît leur vitesse. Des lamiers métalliques couvrent les bords des déversoirs. Des piles en pierres de taille sont placées à intervalles réguliers sur les lamiers pour empêcher la formation d’embâcles qui obstrueraient les bassins. A proximité de la rive, on peut voir des pierres abandonnées : il s’agit d’anciennes piles déclassées et non comme le voudrait une légende, les témoins d’un monument que les révolutionnaires auraient eu l’intention d’élever à la Déesse Raison ! Le site, calme et plaisant, incite à la pêche, ainsi qu’à la baignade. Jadis, à la belle saison, la jeunesse bourthoise s’y donnait rendez-vous et animait l’endroit. Le curage des lieux est une lourde opération, qui n’a pas toujours été faite régulièrement. La vase s’y accumule donc plus qu’il ne faudrait. On peut au moins s’y tremper les pieds.
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